Aller
à la rencontre de Soi
Voyager
pour aller à la rencontre de Soi, vivre plus en paix et en accord
avec ce que l'on est.
Se
perdre, pour mieux se retrouver, écouter ses envies. Bousculer son
quotidien qui parfois nous empêche de nous centrer sur nous et nos
envies, besoins.
Ailleurs,
le nez au vent, la tête dans les nuages et les yeux rivés sur de
chouettes paysages, on se sent bien, serein. La nature permet ce
recentrement et retour à l'essentiel, profiter de plaisirs simples.
Se
détacher du superflu, de ce qui nous "pollue" l'esprit,
retour à l'essentiel, à des valeurs simples
Au
canada, entre autre, j'ai réapprit à me fiche du regard des autres,
ça redevient naturel. Ici personne n'en porte sur quiconque. Si ce
n'est pour une raison bienveillante, laisser passer et se pousser ds
le métro parce que tu as un gros sac à dos et que tu es donc
encombrée ...
Combien
de fois nous retournons nous sur quelqu'un d'un peu original ici en
France ?
Faire
le deuil de ce que l'on ne verra pas
Voyager,
c'est aussi faire le deuil de ce que l'on ne verra pas et ne fera
pas.
Et
plus on voyage, plus on a envie de voyager, découvrir, alors c'est
difficile de renoncer aux rêves et envies qui naissent, car elles
nous forgent aussi, elles nous inspirent et nous amènent à explorer
différents chemins.
On
ne peut tout voir et tout faire. Ce qui est parfois difficile pour
moi car j'ai une soif de profiter à 200% du pays dans lequel je suis
en me disant "je n'y reviendrai peut être jamais donc envie d'y
explorer les coins les plus sympas. La vie est tellement courte!
Apprendre
à l'accepter fait aussi partie du voyage, et nous fait murir en
temps que voyageur!
Car
l'essentiel au final et ce qui reste, ce sont des instants, des
souvenirs particuliers. Souvent lié à du partage avec les locaux,
et pour cela il faut prendre le temps de se poser et favoriser ainsi
la rencontre.
Encore
une fois, ce qui rend un voyage exceptionnel, ce sont les moments que
l'on y partage.
Et
quand malgré tout la frustration reste ...rien de tel que de faire
d'autres projets, car quand on aime quelque chose, il faut l'assumer!
Eh
bas oui, ce n'est pas parce que l'on est parti vadrouiller plusieurs
mois, qu'au final on a "eu sa dose" ;-)
Le
Voyage appelle le voyageur !
Voyager
seul, un défi envers soi même
En
voyageant seul on est obligé de ne compter que sur soi même. On
apprend à gérer les imprévus et aussi son stress, à relativiser.
On
devient alors plus sur de soi, plus à l'écoute de soi aussi.
Je
reste convaincue que voyager à deux, entre amis, famille est un
plaisirs, une expérience plus plaisante.
Mais
seul, on est aussi obligé d'écouter ses envies, de faire ce que
l'on veut à l'instant T, être en accord avec soi est du coup
beaucoup plus fluide, une impression de liberté, de légèreté qui
flotte dans le canoé quand on se laisse glisser dedans face au
soleil (oui c'est du vécu!).
Pas
besoin de se demander si cela plait vraiment à l'autre ou pas, si
chacun y prend du plaisirs.
On
se redécouvre, et c'est ce que m'aura apporté à travers les
imprévus, ce 2eme départ en mode solo.
C'est
à la fin du Voyage, que le véritable voyage commence :
Après
un an de voyage, je me sens grandie en tant que voyageuse.
On
apprend, on fait des choix judicieux, mais aussi des erreurs, et ce
sont elles qui nous font avancer.
Forte
de cette expérience, de ces quelques mois de voyages à travers des
pays différents et donc une expérience différente, je sais
exactement aujourd'hui comment j'envisagerai un autre grand voyage.
☻Fractionner,
se poser, repartir
Partir
longtemps peut être fatiguant, il faut apprendre à réfréner ses
envies de découvrir, et alterner avec des périodes de repos quand
on est dans un endroit sympa. Tout le plaisirs du voyage au long court
est là: pouvoir s'organiser comme on veut sans notion de temps qui
passe et d’anticipation des jours à venir. C'est surtout vrai en
Asie.
Fatigué,
on profite moins.
Bouger
sans arrêt, dormir d'un sommeil peu réparateur, ou dans des
endroits peu adaptés (bus, ferries ...), tout cela accumule la
fatigue.
Car
oui, rien n'est meilleur que son lit, et non sous une moustiquaire
pleine d'insectes tous plus gros que les autres, ou d'un drap pleins
de tâches, d'un matelas humide ou sur lequel on sent le sol, un
dortoir partagé ... la vie en communauté!
A
propos de la fatigue en cours de Voyage, je me dis que sans doute, ça
peut être bon justement de faire des pauses, sans pour autant couper
l'élan" , mais s'offrir des hotels un peu plus classe par
moment!
Après
tout voyager ne doit pas être une question d'endurance, mais de
plaisirs. Et lors du voyage au long cours, le plaisirs on le trouve
souvent à travers les paysages bien sur, mais aussi au cours des
rencontres que l'on fait, des échanges. Les relations humaines sont
importantes et elles viennent à manquer au bout d'un moment quand on
est loin de chez soi.
Bref,
on s'émerveille beaucoup moins quand le corps manque de l'essentiel.
C'est
aussi avec du recul que l'on réalise vraiment ce que l'on a
accompli.
Enchainer
les lieux, donne l'impression d'une pellicule photo que l'on imprime
sans en avoir réellement compris le sens. 3 mois me semble un bon
rythme, il permet tout en se posant, de voyager plus loin.
Pouvoir
se poser là ou l'on se sent bien est tellement appréciable, que la
liberté du voyage c'est aussi cela, s'écouter, écouter ses
besoins, et profiter du moment présent. Savoir partir, fuir les
endroits qui ne nous plaisent pas, et trouver ceux qui nous
correspondent.
Rester
plusieurs jours, permet de s'imprégner des lieux, comprendre les
gens et leur façon de vivre, prendre aussi le temps de vivre soi,
pour soi, à son rythme et l'adapter en fonction des ses envies. En
vacances sur 2 ou 3 semaines, il nous est impossible de le faire.
C'est aussi pour ça que j'aime le concept du "voyage sans
échéance".
Avant
je voulais trotter, voir un maximum, profiter un maximum de la vie.
Aujourd'hui j'ai besoin de m'écouter davantage, de me poser,
respirer, m'imprégner, car finalement même en courant, le
sentiment de frustration est présent, celui de ne pas avoir assez
profité des lieux.
☻Voyager
c'est aussi sortir de sa Zone de confort
Par
là, j’entends voyager avec un sac sur le dos, barouder, ne pas savoir
en arrivant dans une ville où l'on va dormir, ni ou se situe
l'adresse de la guest house dans laquelle on a réservé la veille,
profitant du wifi gratuit des bouiboui.
On
apprend à ré apprécier à leurs juste valeur les plaisirs les plus
simples : une bonne douche chaude dans un endroit propre, des
vêtements qui sentent bon la lessive, un repas partagé avec
d'autres voyageurs à débattre de nombreux sujets ...
A
l'inverse, on apprend à se doucher à la lampe frontale lors des
coupures de courant quotidienne en Asie, se brosser les dents avec de
l'eau salée sur une ile ou de toute façon l'eau douce n'existe
qu'en bouteille ...
Je
ne rentrerai pas dans le débat des vêtements réutilisés plusieurs
jours de rang, ou lavés à la va vite sous la douche, les voyageurs
me comprendront, c'est une notion que je maitrise depuis des années,
pue, pue pas ?
Entre
avoir le loisirs de choisir sa garde robe ou crouler sous le poids de
son sac à dos, le choix est vite fait!
☻Respirer,
un retour vers l'essentiel
Respirer
: en haut d'une montagne après avoir grimpé une pente raide pendant
deux heures à l'affut d'un ours, ou face à un Lac dans lequel se
reflète la nature.
Respirer
tout court, se sentir soi, ce n'est pas si inné. Déconnecté de
l'extérieur, il devient plus fluide d'être l'écoute de soi, de ses
besoins, c'est même une évidence. Se retrouver, face à des
émotions saines, simples. La nature stimule, recentre.
Se
poser, c'est aussi se déconnecter du monde, d'une société qui nous
conditionne indirectement. En nous rendant addicts de communication
virtuelle, elle nous déconnecte de l'essentiel, Nous, ce que nous
sommes au fond et ce dont nous avons réellement besoin.
Ce
n'est pas devant un écran d'ordinateur que l'on est le plus à
l'écoute de soi, ni de l'autre en face de soi lui même penché sur
son téléphone portable.
Société
de "communication" ... laisse à réflexion ... facebook
... l'Ami n'est pas celui qui "like" le plus, mais celui
qui n'a pas besoin d'internet pour apprendre que tu as besoin de lui.
Les
réseaux sociaux sont ils un remède à la solitude ou un miroir de l’hypocrisie ? N'y voyez là aucune attaque, mais une simple
réflexion personnelle.
Seule
en Alaska, le soir j'appréciai parcourir les pages, "prendre
des nouvelles", mais au final, une fois le téléphone éteint,
on est toujours aussi seul, alors que l'on a d'autres colocs autour
de nous penchés sur son même téléphone et même réseau social et
que l'on a beaucoup plus à apprendre à partager avec d'autres
voyageurs. Sortir de sa timidité ... la solitude nous oblige à
cela, à prendre sur soi, à prendre confiance en soi, porte ouverte
à la réflexion!
Qui
n'a jamais autant "liké" le profil de quelqu'un et aussi
peu lui avoir donné de nouvelles en privé ?
☻Partir
à deux "Le Bonheur n'est réel que lorsqu'il est partagé"
La
vie de couple est une aventure à la base, elle l'est encore plus en
voyage.
Il
faut rester humble, se parler, s'écouter, se comprendre encore plus
qu'au quotidien, les conditions de vie sont parfois poussées à l’extrême, la fatigue aussi.
Mais
rien n'est plus fort et plus beau que de partager ce que l'on vit, et
pour rien au monde je ne voudrait voyager seule, car les étoiles
dans les yeux, c'est dans les deux paires d'yeux qu'elles sont faites
pour briller.
Voyager
rend plus fort, permet de mieux se connaitre soi et à deux. Les
faiblesses ne sont que passagères chez chacun de nous, une fois
gérées, elles nous rendent plus forts. Rien ne nous oblige dans la
vie à les gérer seul, à deux on est toujours plus forts, rester
soudés, c'est cela l'important.
Revenir
Repartir
n'est pas chose facile, surtout seule, surtout avec tant de
vécu à gérer.
Et Revenir ?
Et Revenir ?
Atterrir.
Se poser et retrouver des repères, recréer des attaches, retrouver
des liens.
Le décalage est tellement énorme entre notre vécu et la réalité de ceux qui restent, qu'il est difficile d'en parler. On ne peut que partager des bouts de son expérience, avec ceux que ça intéresse ...
Le décalage est tellement énorme entre notre vécu et la réalité de ceux qui restent, qu'il est difficile d'en parler. On ne peut que partager des bouts de son expérience, avec ceux que ça intéresse ...
Revenir
après un long voyage, après une longue coupure ne se fait pas tout
seul comme un retour de vacances.
Il faut retrouver sa "vie d'avant" ou parfois même reconstruire sa vie et essayer de ne pas retomber trop vite dans le tourbillon de la vie active, ne pas oublier qui on est ce que l'on aime et ce que l'on a apprit de soi. Car le quotidien est un ennemi redoutable.
Il faut retrouver sa "vie d'avant" ou parfois même reconstruire sa vie et essayer de ne pas retomber trop vite dans le tourbillon de la vie active, ne pas oublier qui on est ce que l'on aime et ce que l'on a apprit de soi. Car le quotidien est un ennemi redoutable.
Une
partie de soi remet les pieds sur Terre car c'est ce qu'il convient
de faire, l'autre partie continue de regarder son sac à dos vide qui
traine sur le sol, ou plein, près de la porte, à chacun sa
technique pour se motiver ;-)
On
doit retrouver sa place, retrouver un sens à la vie qui parfois nous
échappe complètement car toutes les choses auxquelles on tenait, on
elles aussi changées.
Se
reconstruire, penser au prochain voyage, un autre projet, fait de la
personne, du voyageur plus aguérrit, plus grandit que l'on est
devenu.
Je
ne sais pas ce qu'il adviendra de ce blog, ni du futur. A vous de me
le dire !
A
ceux qui hésitent encore, lancez vous, préparez vos valises, car le
voyage en vaut vraiment la peine!
« Vivre,
c’est faire de ses rêves des souvenirs »
Sylvain Tesson